Sur ce blog nous allons parler surtout des 20 communes du Syndicat de Pays de Marais Poitevin, telles qu' Amuré, Arçais, Bessines, Coulon, Epannes, Frontenay Rohan Rohan, La Rochénard, Le Bourdet, Magné, Mauzé sur le Mignon, Priaires, St Georges de Rex, St Hilaire la Palud, Saint Symphorien, Sansais, Thorigny sur le Mignon, Usseau, Vallans, (Le Vanneau et Prin-Deyrançon étant sur leurs blogs respectifs) ………et du canton de Beauvoir sur Niort.

Ce sera un peu mélangé, mais bon !











lundi 21 octobre 2013

NIORT, ANNUAIRE GENERAL DE NIORT Et Des DEUX-SEVRES de 1931



ANNUAIRE GENERAL DE NIORT
Et Des DEUX-SEVRES
1931

NIORT

Les origines de Niort remontent avant l’ère chrétienne. Le coteau de Saint-André fut le berceau de la ville. Les premiers habitants était les Scythes, mais le pays fut successivement occupé par les Romains, les Goths, les Francs et les Anglais. Au moment  de la conquête Romaine, les Pictions qui donnèrent leur nom au Poitou, opposèrent une énergique résistance aux légions, mais furent vaincus et subjugués.
Niort était alors un port florissant en raison du trafic des blés de la Grande-Bretagne. Agricola venait de conquérir cette ile et y puisait les blés nécessaires à l’approvisionnement de la Gaule qui en manquait.
Déjà les vins de notre contrés s’échangeaient contre les produits de l’Angleterre. Attirés par sa prospérité, au VIème siècle, les habitants du Pagus Niortensis, fondé par les Germains, s’y établissent et lui donnent le nom de Niort.
Niort est une des plus anciennes communes de France. Elle jouissait déjà de franchises spéciales, accordées par Henri II  et Richard-Cœur-de-Lion lorsque Jean-sans-terre l’érigea en commune le 31 août 1199 : il confirma sa charte en 1203 et Aliénor d’Aquitaine, sa mère, la sanctionna. La constitution accordée à la ville était  celle de « Etablissements de Rouen »  qui servaient de code à toutes les villes des possessions anglaises sur le continent jusqu’à Bayonne.
Propriété des comtes de Poitou, duc d’Aquitaine. Niort passe aux mains de louis VII par le mariage de ce prince avec Aliénor d’Aquitaine, fille unique du dernier comte Guillaume, puis après le divorce d’Aliénor et son remariage avec le comte d’Anjou. Henri Plantagenet, Niort devient Anglais à l’avènement de ce prince au trône d’Angleterre.

En 1204, Aimery de Thouars, sénéchal du Poitou prend et rançonne Niort pour le compte de Philippe-Auguste. Un an après, Niort retombe au  pouvoir des Anglais.
En 1224, Louis VIII met le siège devant la ville, défendue par Savary de Mauléon, pour le compte d’Henri III d’Angleterre, et s’en empare. Jusqu’au traité de Bretigny (1360) elle reste française. Ce traité la rend à l’Angleterre ; le seigneur Chandos, lieutenant du roi d’Angleterre, vient « prendre possession et saisine de la ville et chastel » le mercredi fête de la Saint-Michel 1361, et il fait son quartier général.
         En 1369, les troupes de Charles V, ayant occupé le Poitou, Niort se range du côté du roi de France et résiste héroïquement aux Anglais.

« Du Guesclin devait définitivement restituer Niort à la France (26 mars 1373). Aussitôt le siège de Chizé terminé «  Messire Bertrand fit prendre tous les vêtements des Anglais et les chevaux monté par eux, dont on s’était emparé pendant la bataille, il fit monter dessus les Français et les fit partir hâtivement de Chizé pour venir devant Niort. A la vue des Français, vêtus des tuniques et montés sur les chevaux des Anglais, les habitants les prirent pour ces derniers et abaissent immédiatement leur pont. Les Français entrèrent  précipitamment dans Niort, et une fois dans la ville se mirent à crier : « Guesclin ! ». Tous ceux qui se trouvèrent dans Niort furent pris et les Français y conquirent un riche butin ».
Niort célébra chaque année, jusqu’à le Réforme, sa reprise sur les Anglais. Les victoires de Du Guesclin en Poitou ayant remplacé cette province sous la domination du roi de France, Charles V la donne à son frère de Duc de Berry, qui en devient le bienfaiteur.
         Pendant la sédition dite la Praguerie, Niort joue un rôle important, en donnant asile au Dauphin, plus tard Louis XI, contre son père Charles VII. La ville alors gouvernée par le duc d’Alençon avait pris parti  pour le Dauphin, mais le roi ayant occupé Saint-Maixent elle s’empressa de faire sa soumission. Les habitants furent, pendant deux ans, privés de leurs privilèges et virent le siège de leur juridiction transféré à Saint-Maixent qui était resté fidèle au roi.
         La prédication calviniste fut accueillie avec ferveur à Niort (1558) et quand la lutte commença la ville comptait un grand nombre de réformés. En 1568 elle est obligé de capituler devant d’Andelet en raison de l’insuffisance de son artillerie. Les conditions de la capitulation furent violées par les protestants qui se livrèrent à de grand excès. Peu après, la reine de Navarre vint présider la réunion des chefs protestants pour élaborer un plan de campagne.  En 1569, après douze jours de résistance héroïque, le capitaine protestant Pluviault força le comte du Lude à lever le siège de Niort. Après la défaite de Coligny à Moncontour, le duc d’Anjou trouve les portes de Niort ouvertes et y installe une garnison catholique ; Après plusieurs tentatives malheureuses, les Huguenots finissent par pénétrer de nuit dans Niort et la ville passe au pouvoir du roi de Navarre, 28 décembre 1569. Depuis cette époque Niort n’a jamais joué un rôle important soit au point de vue politique, soit au point de vue militaire.

Commerce et Industries – Niort commença à prospérer au XIIIe siècle en raison de sa proximité de la mer et de sa position de ville frontière entre les possessions Anglaises et la France. En temps de paix l’exportation de ses denrées s’opérait par les marchands des trois villes unies, La rochelle, Niort, Saint-Jean-d’Angély, en temps de guerre par les navires des Templiers. La hanse de Londres et la Compagnie de Rouen étaient en rapports avec Niort et La Rochelle.
On exportait le blé, les vins, la laine. Le débouché principal pour ce dernier produit était la Flandre où le tissage était en pleine activité. Ayant à se plaindre des Flamands, les trois villes unies étaient déjà assez puissantes pour les mettre en interdit et les forcer à accepter leurs conditions.
         L’industrie de la peau existait à Niort dès 1285. Celle du drap apparut dès le XIVe siècle. Au XVIe siècle, le Canada devint une source de richesse pour nous ; les peaux importées de ce pays donnèrent à la chamoiserie une prospérité inouïe ; la perte de cette colonie fut pour Niort la ruine de l’industrie du drap : car était le principal débouché. De 1789 à 1801 la chamoiserie périclite pour reprendre son essor pendant tout le Premier Empire, en raison de la fourniture  des culottes de peau à la cavalerie française : la Restauration en supprimant l’usage de ces culottes  dans l’armée causa à notre industrie un grave préjudice. La fabrication de gants de peau pour la troupe était encore restée jusqu’à nos jours une des principales sources de notre prospérité, le général André lui porta un rude coup en supprimant le port des gants dans l’armée. Néanmoins, cette industrie a victorieusement résisté aux difficultés et elle trouve, dans l’exportation notamment, des débouchés assez importants. Ces dernières années, la mode du gant de chamois lui a permis de reprendre un nouvel essor. Les autres industries sont celles des trieurs à grains et des automobiles.
         Niort  comptes quelques monuments dignes de retenir l’attention. Tout d’abord ses quatre églises.
L’église Notre-Dame date du XVe. Elle a été remaniée au XVIIe et au VXIIIe : son clocher a 75 mètres de hauteur ; le portail de la façade sud est un bijou d’architecture ogivale. L’église a subi quelques remaniements au cours des siècles : Après 1588, année où elle fut saccagée par les protestants, elle a subi d’importantes réparations. L’église s’est effondrée en partie en 1910, pendant la réfection des piliers du chœur qui menaçaient ruine. Avec le concours de l’état, puisque l’église est un monument historique, elle a été entièrement restaurée et elle reste un des monuments les plus intéressants de la ville.
L’église Saint-André, la plus ancienne de la ville, s’élevait sur l’emplacement de l’église actuelle dès le XIe siècle. Détruite en 1588 par les protestants, rebâtie en 1696 et réédifiée de fond en comble de 1855à 1866, l’église actuelle s’élève, imposante avec ses deux flèches sur le coteau de Saint-André d’où elle domine toute la ville.
         L’église Saint-Hilaire a été construite en 1862. Quand à l’église Saint-Étienne, s’élève par souscriptions en 1898, elle est encore inachevée et attend le clocher qui la complètera heureusement.
Le Donjon – Dès le Xe siècle, il existait un château à Niort. Le donjon actuel date probablement d’Henri II Plantagenet. C’est un des plus beaux spécimens des forteresses de cette époque. Autrefois, le château était entouré d’une enceinte fortifiée de dix tours rondes. Le fort Foucault faisait partie de cet ensemble de défenses.
         Le donjon contient un musé ethnographique et l’on y montre une salle qui, servit de chambre à Madame de Maintenon.
L’ancien hôtel de ville a été construit sous François 1er. Tel qu’il est aujourd’hui, le beffroi date de 1694. Le monument restauré, est affecté à un musée d’antiquités où l’on trouve une collection lapidaire fort intéressante, des collections de vieilles monnaies, des objets gallo-romains et préhistoriques.
L’Hôtel de Ville actuel – L’Hôtel de Ville actuel a été construit en 1902. Il est le plus beau monument de la ville, heureusement compris, bien situé, d’aspect important, il retient l’attention tant par son architecture que par les détails qui ont été heureusement prévus.

(Extrait du Guide du Syndicat d’Initiative de Niort)

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