Sur ce blog nous allons parler surtout des 20 communes du Syndicat de Pays de Marais Poitevin, telles qu' Amuré, Arçais, Bessines, Coulon, Epannes, Frontenay Rohan Rohan, La Rochénard, Le Bourdet, Magné, Mauzé sur le Mignon, Priaires, St Georges de Rex, St Hilaire la Palud, Saint Symphorien, Sansais, Thorigny sur le Mignon, Usseau, Vallans, (Le Vanneau et Prin-Deyrançon étant sur leurs blogs respectifs) ………et du canton de Beauvoir sur Niort.

Ce sera un peu mélangé, mais bon !











jeudi 19 avril 2012

Le canton de Beauvoir

BEAUVOIR-sur-NIORT
BEAUVOIR est un chef lieu de canton à 18 km au sud de Niort sur la R.N 138 Rouen-Bordeaux.
BEAUVOIR s'appela successivement Villa de BELLOVISU en 1224 - BELVEER en 1228 - BEAUVAIS-sur-NIORT en 1716, BEAUVOIR depuis 1782.
BEAUVOIR dépendait sous l'ancien régime de l'élection de NIORT, de la Sénéchaussée de CIVRAY de la généralité de POITIERS et du parlement de PARIS.
La paroisse relevait de l'archiprêtré de MELLE et du Diocèse de POITIERS.
Les renseignements recueillis sur l'histoire de BEAUVOIR sont très vagues et incomplets.
BEAUVOIR fut incendié en 1104 malgré GUILLAUME, comte de POITOU qui en assurait la défense aidé de GEOFFROY et ses angevins.
BEAUVOIR qui appartenait au comte d'EU et de GUINES propriétaire de la forêt de Chizé fut à la suite de son exécution en 1350, annexé au domaine de la couronne, le Seigneur de BEAUVOIR fut donc depuis cette date jusqu'à la révolution le ROI DE FRANCE lui-même.
Le cahier de doléance de la paroisse réclamait (déjà) « une juste répartition des impôts » entre Noblesse Clergé et Tiers Etat et « de ne payer qu’'un seul impôt et qu'il soit perçu d'une manière aisée et sans frais ».
BEAUVOIR fut érigé en chef lieu de canton en 1790 et en doyenné dépendant de l'archiprêtré de Melle en 180'2.
A cette date le Préfet DUPIN décrivait BEAUVOIR comme un gros bourg à 18 km au Sud de NIORT qui possédait « un notaire, une brigade de gendarmerie, un relais pour la poste aux chevaux, sept grandes foires dans l'année célèbres pour les bœufs et très fréquentées par les Normands. Il y a une halle et sept moulins à vent ».
Si, depuis cette date, Beauvoir s'est embelli par la construction d'une église, d'une maison d'école, d'un bureau de poste, d'un hôtel de Ville, d'un marché couvert, d'une gendarmerie et d'un certain nombre de maisons particulières, il faut déplorer que parmi les sept moulins à vent un Seul subsiste, en ruines, et que la halle, rare dans le département et curieuse ait complètement disparu sous la pioche des démolisseurs.
Au point de vue historique les traces les plus, importantes de combats dans cette région remontent à la guerre de Cent ans. Les guerres de Vendée ne firent qu'effleurer la contrée et les grands conflits mondiaux récents, à part le sacrifice de nombre de ses enfants ne touchèrent point beaucoup Beauvoir et ses environs.
La population de BEAUVOIR est passée de 250 habitants en 1716 à 325 en 1744, 3001 vers 1802, 500 en 1920, 6601 en 1968.
Futur centre touristique avec la forêt de CHIZE toute proche où l'installateur d'un Centre d'Etudes Biologiques dépendant du C.N.R.S. attire chaque année des savants de toutes régions et de tous pays ou comme dortoir de NIORT, telles sont les deux possibilités offertes à BEAUVOIR pour son avenir dans lequel la ville croit fermement malgré les difficultés actuelles.
(Extrait d'une plaquette rédigée par M. Marcel BRILLAULT, ancien maire, d'après l'abbé DEMELLIER, Georges PICARD et Maurice POIGNAT, Charles, BERNARD, Emile TRAVER).

BELLEVILLE
La petite commune de BELLEVILLE est arrosée par le MIGNON. Son sol est calcaire et pierreux, surtout dans la partie qui avoisine la forêt de CHIZE.
L'adduction d'eau a été réalisée dans la presque totalité de la commune depuis cinq ans. Le remembrement vient d'être terminé.
L'origine du nom est assez controversée; certains voulant voir dans son premier nom connu: «Bella Villa », en 1183, la preuve d'une splendeur dont les vestiges auraient complètement disparu.
Le village des AYGUIS fit partie de la commune du Petit PRISSE jusqu'au 27 Août 1888, date à laquelle cette commune ayant été supprimée, il fut rattaché à BELLEVILLE.
L'église actuelle est un reste de l'ancienne qui, si l'on en croit les historiens fut assez malmenée durant les guerres de Religion. Elle est de la fin du XIIe siècle comme l'attestent les deux baies du chœur et la porte d'accès à la sacristie.

BOISSEROLLES
Autrefois, le siège de la commune était Saint-Martin d'Auge. Cette mutation n'a fait, en réalité, qu'officialiser la situation existant auparavant. Le village de BOISSEROLLES constituait, en effet, presque à lui seul, la commune de St Martin et la mairie y était érigée alors que Saint MARTIN, proprement dit ne comprenait que deux habitations mais, c'était là que se trouvaient autrefois, à proximité de la forêt, l'église, la cure et le prieuré.
Les grimoires font mention d'un pèlerinage très fréquenté existant autrefois à AUGE. Ce pèlerinage remontant à une très haute antiquité avait lieu à la fontaine d'AUGE, le jour de la Saint Martin:
La mairie, d'aspect coquet, a été récemment aménagée et il y a été réalisé un nouveau bureau pour le secrétariat.

LA CHARRI ERE
Le bourg situé sur la route nationale est imbriqué assez étroitement avec la commune de PRISSE. Heureusement les deux municipalités ont su tirer parti de cette situation et travaillant en commun ont procédé, ensemble à plusieurs réalisations.
Il a été procédé, ces dernières années, à la construction d'une salle des fêtes et d'une troisième classe aux écoles. La voirie a été améliorée et le remembrement est terminé. Un terrain de camping est pratiquement terminé. il ne reste plus qu'à y installer le sanitaire; les travaux nécessaires sont en cours.
L'église actuelle est de construction récente puisqu'elle fut inaugurée le 6 Novembre 1860. Elle constitue un ensemble harmonieux en forme de croix latine. De beaux vitraux ornent ses chapelles latérales.

LE CORMENIER
Avec la REVETISON et BEAUVOIR, on peut considérer que Le CORMENIER est inséré dans un ensemble formant une seule agglomération.
L'Eglise placée sous le vocable de Saint Eutrope est fort belle. De sa construction du XIIe siècle, elle n'a conservé qu’'une abside voûtée en cul-de-four. Il faut retenir également les sculptures élégantes du chevet qui présente d'intéressantes dispositions architecturales. Cette église fut détruite aux deux-tiers pendant les guerres de Religion et ce qui resta de la nef s'écroula en 1721. C'est en 1877 que le curé de l'époque: M. BRISSON entreprit la réfection de la nef qui fut entièrement reconstituée. Il réussit bien son œuvre car son église fut classée par la suite monument historique,

LA FOYE·MONJAUL T
Avec ses 748 habitants, c'est la commune la plus peuplée du  canton,
Son premier nom connu est « Faïa Monacalis » dont la traduction littérale donne La Fuie aux Moines,
Son sol, dans une plaine sèche et aride, a été amendé convenablement grâce aux efforts de ses cultivateurs depuis un siècle. S'il faut en croire des écrits du siècle dernier ses habitants présentèrent en 1789 un cahier de doléances où il était dit notamment, « Que la paroisse de la Foye Monjault est un sol très sec et naturellement stérile; qu'elle n'est arrosée en aucune partie de ruisseaux, de rivières quelconques; que même très souvent et, une partie de l'année, on y est privé d'eau pour boire; que ce manque d'eau ordinaire prive les colons de pouvoir élever et nourrir du bétail d'aucune espèce »,
Du temps de François 1er, le vin de La Foye Monjault avait une telle renommée qu'il était recherché pour la table de ce monarque. On disait encore au siècle dernier que « Le vin du village de LIMOUILLAS acquiert après un certain nombre d'années de séjour en bouteilles, le bouquet du bon vin de Bordeaux,
Les foires du Lundi de pentecôte et du 25 octobre jouissaient autrefois d'une grande renommée. La jeunesse s’y  rendait en foule pour y manger des huitres et boire du vin blanc du pays.
Signalons que la municipalité, soucieuse de ne pas voir se renouveler les disettes d'eau d'autrefois a construit récemment un château d'eau important destiné à pallier au manque de pression et à augmenter le volume d'eau disponible,

GRANZAY
Le fief seigneurial de GRANZAY eut pour premiers seigneurs les GOULARD qui devaient par la suite le céder (1670) au chevalier RIVAUHUET, commandant dans la marine royale dont les descendants prirent, en 1793, le chemin de l'exil. L'habitation seigneuriale et ses dépendances furent alors vendues comme biens nationaux.
La commune arrosée par la Courance est parsemée de prairies verdoyantes où paissent d'imposants troupeaux de vaches laitières.
Si l'on en croit certains documents d'archives l'ancienne église était située en dehors du bourg, près du cimetière actuel et fut presque totalement détruite lors des guerres de Religion. La nouvelle église, bénite le 26 Novembre 1771 ne présente pas beaucoup de caractère.

GRIPT
Le bourg est situé sur la Nationale 138, à 12 kilomètres seulement de NIORT,
Outre une population qui l'utilise comme dortoir, c'est une commune dont la base est restée cependant agricole.
La culture de la. vigne qui constituait autrefois le principal revenu a cédé le pas, là aussi, à la polyculture et à la production du lait. Dans l'esprit de renouveau qui doit présider à l'évolution agricole, signalons une expérience intéressante dont il est certes trop tôt pour tirer des conclusions définitives mais qui peut donner des résultats intéressants si l'on tient compte de l'engouement de plus en plus prononcé du Français pour les courses hippiques. Il s'agit d'un élevage de juments poulinières destinées à produire des trotteurs. On sait que dans ce domaine, les origines jouent un rôle primordial. C'est pourquoi, on a préféré à la loi du nombre celle de la qualité et les poulains qui naissent peuvent tous faire état d'une ascendance célèbre. Une piste d'entrainement d'une longueur de 1000 mètres permet aux futurs  performers de préparer leurs victoires à venir. Les résultats satisfaisants obtenus à ce jour font bien augurer de l'avenir.
Avant la Révolution, GRIPT présentait la particularité de posséder deux paroisses: Saint Aubin et Saint Nicolas. En 1709 Saint. Aubin fut supprimée. Cette église suivant une légende dont nous ne pouvons garantir l'authenticité présentait la particularité d'être construite sur l'extrême limite du diocèse de POITIERS, de sorte que l'autel se trouvait en Poitou et la porte principale en Saintonge ce qui confirmerait les conclusions de notre étude géographique relative à une ligne de démarcation, à l'intérieur du canton, entre deux parties importantes de la France.

MARIGNY
MARIGNY est séparée de la commune de Fors par la COURANCE qui n'est alors qu'un tout petit ruisseau à sa naissance.
Le premier nom connu semble être « Vicaria Marnicus » en 936. L'appellation actuelle de MARIGNY remonte à 1782.
Les premiers seigneurs de MARIGNY furent les GOULARD que nous avons déjà trouvés à GRANZAY et le dernier seigneur, en 1793, fut le marquis de CUSSOL. Le château de PERE, autrefois PAIRE, fut la propriété, en 1761 de Joachim de LAUZON. Le Grand MAUDUIT est également une ancienne gentilhommière qui appartenait au marquis de VILAINE.
De l'église romane il ne reste plus que le clocher et l'abside.
Cette partie fort remarquable a été classée monument historique.

PRISSE
En 1790 la paroisse de PRISSE fut divisée en deux communes: PRISSE le PETIT et PRISSE le GRAND. Cette dernière commune fut supprimée par décret du 27 Août 1888 au profit des communes de LA FOYE-MONJAULT, BELLEVILLE et PRISSE le PETIT. Cette dernière commune modifia son appellation et devint PRISSE, tout court.
L'ancienne église placée au milieu des champs et datant de l'époque médiévale fut vendue comme bien national en 1793 et fut transformée en 1907 en une vaste écurie. Lors du concordat, la paroisse fut supprimée et rattachée à La CHARRIERE.
Nous avons vu dans la rubrique de LA CHARRIERE que les deux communes avaient réalisé conjointement un terrain de camping. Ce terrain sera inauguré officiellement au début de 1970, La municipalité a acquis un terrain qui sera aménagé en terrain de sports et de jeux pour les enfants des écoles.
La commune a adhéré avec certaines communes du canton de  MAUZE et de la CHARENTE-MARITIME au Syndicat Intercommunal pour l'assainissement de la vallée du MIGNON.

LA REVETISON
C'est presque un faubourg de BEAUVOIR et, d'ici peu, il n'y aura plus de coupure entre les habitations des deux communes situées de part et d'autre de la Nationale.
Joseph HERISSE un des fondateurs du journal « La Sentinelle des Deux Sèvres » qui devint par la suite procureur du roi à CIVRAY a vu le jour, en 1795 à La REVETISON.
L'église fut entièrement détruite sous la révolution et la paroisse a été annexée, au moment du Concordat à celle de Le CORMENIER.

St-ETIENNE -LA-CIGOGNE
Arrosée par le MIGNON qui a le grand mérite de fertiliser la vallée dont le contraste avec l'aridité des coteaux calcaires est saisissant.
La municipalité, avec ses faibles ressources, a pu réaliser une amélioration du logement des instituteurs. Le réseau des chemins vicinaux et communaux a été rénové. Le remembrement terminé en 1968 semble avoir été réalisé à la satisfaction générale.
L'origine du nom composant un ensemble assez bizarre n'est pas clairement défini. Le nom de « . Cigogne » est certainement antérieur à celui de Saint Etienne car, dès l'an 1l00. il est fait mention de « La Cigum ou La Cigunia ». Certains ont cru faire un rapprochement avec des instruments particuliers au pays et fort répandus autrefois: poulies munies de leviers destinées à descendre les seaux dans les puits et dénommés « cigognes ». Ce n'est qu'en 1442 que les noms du Saint et de la Cigogne furent assemblés. En 1793, la Révo1utian là comme ailleurs supprima le nom de Saint et la commune devint « PLAISANCE )}. C'est en 1798 que le nom actuel de Saint-Étienne-la-Cigogne fut adapté.

THORIGNY
Comme Saint-Etienne, Thorigny, présente un aspect différent selon que l'on examine le sol de la vallée fertilisée elle aussi par le Mignon ou celui des coteaux calcaires.
Le premier seigneur de TESSON et THORIGNY fut Hugue de FOUSCHlER. Henri Charles de la PERRIERE qui s'était rendu acquéreur de la plupart des fermes du prieuré de La Foye lors de la mise en vente des biens ecclésiastiques ne tarda pas à devenir suspect sous la Convention Il rejoignit alors les rangs des émigrés. Ce devait: être le dernier seigneur de THORIGNY.
L'ancienne église construite vraisemblablement au XIe siècle devait être détruite en 1793. L'église actuelle dédiée à la Sainte Vierge fut bénite le 30 août 1829.

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