C’est en 1839 que l’on commence à parler
des sapeurs pompiers à Mauzé.
Les archives indiquent que c’est le 5
janvier 1840 que la première pompe à bras conforme au modèle 33 fut achetée par
la commune.
Le 9 mai 1952 correspond à la
suppression du bataillon des gardes nationaux où seule subsista la section des
sapeurs pompiers appelée subdivision dont l’effectif fut porté à une cantinière
et 40 hommes, chacun est armé d’un fusil et d’un sabre.
Lors de l’année 1853, un grave incendie
se déclare au château de Poléon. Les Pompiers de Mauzé appelés en renfort
furent remarqués par leur tenue, leur discipline et leur vaillance.
La marquise de Poléon, en
reconnaissance, fit don d’une partie de ses bois, situés sur la commune de
Saint Pierre d’Amilly. C’est ainsi que les Mauzéens ont obtenu le droit de
chasse et de coupe de bois dans les bois dits de Mauzé. Ce droit est toujours
appliqué de nos jours.
En 1855, le maire accorde une allocation
individuelle, annuelle de 5,5 francs à chaque sapeur pompier quel que soit son
grade.
La réorganisation du corps des sapeurs
pompiers, à la demande du préfet, s’effectue en 1876 où le conseil municipal
décide de conserver la subdivision des sapeurs pompiers existante et de prendre
en charge ses dépenses pendant 5 ans.
L’effectif est alors de 25 hommes
auxquels s’ajoutent 4 hommes fournis par la commune de Deyrançon avec qui un
accord est passé d’un achat en commun d’une pompe à incendie.
Les promesses n’ayant pas été tenues, un
litige entre les deux communes anima les discussions pendant près de
15 ans . Arbitré par le préfet, ce désaccord
trouva une issue en 1886, où le conseil municipal de Mauzé acceptait l’offre de
la commune de Deyrançon d’entretenir les 4 hommes et de payer le tiers des
réparations de la pompe. L’engagement ne fut pas tenu et le litige perdura
jusqu’en 1889 où une décision de liquidation de l’association entre les deux
communes fut annoncée.
Finalement, c’est en 1891, que le préfet
décida un traité entre les deux communes qui stipulait que Mauzé serait
propriétaire de la pompe mais que celle- ci serait mise à disposition de
Deyrançon en cas de besoin. C’est aussi cette année là que les pompiers de
Mauzé furent dotés de fusils chasse pot avec sabre et baïonnette.
En 1899 la commune propose aux sapeurs
pompiers un pantalon de treillis réglementaire et l’échange du casque par un
casque nouveau modèle. Elle décide avec l’accord de la préfecture, la création
du premier concours de manœuvre de pompe à bras pour le centenaire de la fête
René Caillé.
En 1900 est allouée par la préfecture,
la somme de 59, 25 francs à tout sapeur pompier pour 25 années de service.
1901 voit l’arrivée d’une deuxième pompe
à bras aspirante et refoulante. Une autorisation permanente est accordée aux
sapeurs pompiers en 1905 pour participer en armes à la fête nationale, à la
fête de la sainte barbe et aux obsèques d’un sapeur pompier. La fête de René
caillé restera soumise à autorisation.
Les 18 fusils chasse pot et 18 sabres
anciens sont remplacés en 1907 par des fusils gras modèle 1874 avec épée
baïonnette et deux jeux d’accessoires.
Une nouvelle pompe incendie est achetée
en 1911 pour remplacer la première qui sera vendue.
Le financement est fait en parti par un
don de Mademoiselle Coutencin, complété par les communes de Mauzé, de Prin et
du petit Breuil Deyrançon.
Le premier règlement intérieur de la
subdivision voit le jour en 1811 et fait l’objet d’un arrêté du Maire. Pendant
la guerre 14 – 18, les pompiers mobilisés se voient attribuer pour leurs ayant- droits
des subventions annuelles par le conseil municipal.
Pendant l’entre- deux guerres, les
pompes étaient abritées dans le local de la conciergerie de la Mairie. Les
Sapeurs- Pompiers Mauzéens intervenaient occasionnellement avec succès en
dehors des limites de leur zone géographique.
En 1932, un incendie en forêt de Benon
mobilise les sapeurs- Pompiers. 20 hectares appartenant à la commune sont
brûlés. Cette même année, ils participèrent au grand concours national de
manoeuvres à Niort. L’après- midi, consacrée aux concours et sauvetages vit
un certain Lieutenant Ferre, commandant la subdivision de Mauzé, obtenir un
premier prix dans la catégorie « officiers concours de stratégie ».
La pause de nouvelles bouches incendie
et de bornes fontaines implique l’achat de nouveaux matériels tels que :
- 40 mètres de tuyaux de 70
- 60 mètres de tuyaux de 45
- 2 petites lances
- une grosse lance
Puis l’achat d’une motopompe Guinard en
1934. Ce matériel est financé avec l’aide des communes environnantes regroupées
en syndicat. Lors de la fête René Caillé en 1936, un concours de manœuvre des
pompes incendies est organisé et voit la participation de 20 corps de sapeurs- Pompiers.
Au cours de l’hiver 1937- 38, on
déplore deux gros incendies, les bâtiments de la distillerie L. Bonnin, et
celui des écoles. Il fallut le renfort des sapeurs- Pompiers de Niort pour
en venir à bout.
Au début de l’année 1938, le Conseil
Municipal, décide d’augmenter le nombre de tuyaux et d’acheter une échelle à
coulisses qui a fait grand défaut lors des récents sinistres.
Mauzé devient Centre de Secours en 1944,
le responsable départemental demande au Maire de mettre à disposition un local
pour abriter la motopompe et la Citroën C6 qui sert à la tracter ainsi qu’un
immeuble attenant pouvant loger un ou deux Sapeurs- Pompiers.
La commune ne possédant aucun logement
adéquat, c’est le lieutenant Ferre qui mettra à disposition son bâtiment, un
dédommagement lui sera versé pour le logement.
Fin de l’année 1944, la subdivision se
voit doter d’une voiture d’incendie Ford N° 12 livrée avec son équipement.
Suite à la réorganisation du Service
Départemental d’Incendie, la commune propose de louer une maison
au
5 grand rue, afin d’y entreposer la pompe, son matériel, et de loger un sapeur- pompier
conducteur de l’auto et garde magasin. C’est le Sapeur Hubert Depré qui est
nommé, son épouse est chargée d’alerter les Sapeurs- Pompiers en courant
d’une maison à l’autre.
Le Centre de Mauzé qui avait déjà reçu
en 1955, un Ford équipé de deux dévidoirs, d’une échelle à coulisses, d’une
échelle à crochets, de lances et de tuyaux et d’une petite motopompe, acquière
en cette année 1957, un camion citerne d’incendie Citröen U55 porteur de 3000 litres
d’eau.
En 1958, le Conseil décide de doter le
Centre d’une ambulance pour le transport des blessés compte tenu de
l’augmentation de la circulation.
Il est décidé en 1959 de relier le
bouton de la sirène au logement du garde magasin pour éviter les déplacements
et gagner du temps. L’ambulance Citröen est vendue en 1965 et remplacée par une
ambulance Peugeot D4B, par la suite, le Service Département d’incendie prendra
sa maintenance à sa charge.
Le 31 juillet 1971, Hubert Depré, garde
magasin fait valoir ses droits à la retraite après 27 années de service.
Son
logement sera repris par Claude Gaubert le 1er
Février 1972. Cette même année, le vieux Ford est remplacé par un fourgon
d’incendie léger SAVIEM SG2 et en 1974, l’ambulance Peugeot D4B est remplacée
par une PEUGEOT J7 possédant un aménagement mieux adapté et un matériel de
désincarcération.
Au dernier trimestre de 1974, la commune
acquière le terrain de Monsieur Villeneuve à la Pierrière à côté du cimetière
pour construire une nouvelle caserne.
Les travaux débuteront en octobre
1976. En mars 1978, le camion citerne d’incendie est réformé et remplacé par un
fourgon pompe tonne normalisé de type hors chemin et de marque SAVIEM SM8. Le
Centre de Secours quitte les locaux de la rue de la distillerie pour prendre
possession de sa nouvelle caserne route de jouet. Un des logements est occupé
par Claude Gaubert qui devra assurer la maintenance des véhicules tandis que
son épouse s’occupe du standard téléphonique et du déclenchement des secours.
Le second logement est pris par le sapeur Fallourd qui a le même rôle en
alternance une semaine sur deux.
Suite à de nombreux actes de courage,
hors des inondations de 1982, le corps départemental a droit à la fourragère.
En 1989, pour commémorer le 150ème
anniversaire de la création du corps des sapeurs- Pompiers de Mauzé, est
organisée une grande fête avec exposition de casques anciens, démonstration de
manœuvres et maniement de pompes à bras.
1992 a vu le départ en retraite de
quatre pompiers
L’adjudant chef Claude Gaubert,
Le Sapeur Jean- Pierre Tessier
Le Première Classe Fallourd
Le lieutenant Guy Lonjard
C’est Guy Vrignaud qui assurera
l’intérim de la Direction du Centre de Secours jusqu’à la nomination de
Jean- Louis
Hivelin en 1993, muté à Melle en 1999.
Le Lieutenant Guy Vrignaud reprendra
donc ses fonctions en septembre 1999 où une nouvelle réorganisation des
Services Départementaux oblige les communes à transférer les biens affectés au
fonctionnement des Services d’Incendie et de Secours au Service Départemental
d’Incendie et de Secours des Deux- Sèvres.
Deux conventions furent signées :
- une première relative au
transfert des biens immobiliers au 1er
janvier 2000
- une deuxième relative à la
disponibilité des Sapeurs- Pompiers volontaires concernant l’autorisation
de quitter le poste de travail, l’indemnisation de l’employeur pour les
opérations effectuées sur le temps de travail, et l’autorisation d’absence pour
formation avec indemnisation de l’employeur.
http://www.pompiers-mauze.fr/pompiers/centre-de-secours-pompiers-mauze-mignon.html
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